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Vânia le blogue !

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Édéenne – Créatrice de la Haute Joaillerie

le 10 juillet, 2018

Q : Pouvez-vous nous raconter votre parcours ? Comment êtes-vous devenue joaillière ?

R: C’est lors d’une plongée sous-marine au lac Majeur en 2003 que j’ai eu la révélation que je devais créer une maison de haute joaillerie. Il s’agissait de mon baptême dans une rivière qui alimente le lac, entre deux falaises abruptes. Au bout de 20 minutes sous l’eau, des plongeurs ont soulevé des alluvions, m’aveuglant, et, sans m’en rendre compte, en quelques secondes, je me suis retrouvée à la surface. Cette remontée trop rapide m’a mise en souffrance et mon moniteur m’a ordonné de replonger immédiatement afin de retrouver une pression adéquate. Malgré ma frayeur, j’y suis retournée, mais quelle ne fut pas ma surprise, une fois au fond de l’eau, de me sentir mieux. C’est à cet instant qu’un rayon de soleil, diffracté par l’eau, m’a entourée d’un arc-en-ciel qui transforma tous les cailloux en dessous de moi en autant de saphirs, rubis, émeraudes… Pour moi, c’était un signe. Sans rien connaître de ce métier, j’ai ramassé le caillou le plus doré qui soit, marquant ainsi ma décision de devenir joaillière.

Deux semaines plus tard, j’étais assise sur les bancs de l’Institut national de gemmologie, à Paris, afin d’obtenir en urgence mon diplôme de gemmologie. En décembre 2003, j’ai fondé ma maison sous mon nom d’artiste, rue de la Paix.

Q : Où puisez-vous votre inspiration pour la création d’un bijou ?

R : À partir de 2005, j’ai étudié deux ans à l’École de joaillerie de Paris, rue du Louvre. Je me rappelle, dès le premier cours, j’ai décidé que, au lieu de chercher la pièce que tout le monde aimerait, je consacrerais ma vie professionnelle à témoigner de l’exceptionnel en chacun.

Je ne réalise que des pièces uniques. Je reçois chaque client en privé dans mon studio de création et l’interroge pendant environ deux heures, lui posant des questions très personnelles. Je transforme ensuite en signe dans une pièce de haute joaillerie ce qui de sa vie m’émeut le plus. On pourrait dire en quelque sorte que je réalise des portraits joailliers.

Je réalise également chaque année quelques pièces destinées aux collectionneurs. Elles sont inspirées des contes de notre enfance et des films que je vois. Ces pièces sont montrées en privé sur invitation seulement et, une fois aux deux ans, au public dans des musées ou des galeries. D’où ma première rétrospective au Canada en novembre dernier à l’Espace Danse de l’Édifice Wilder.

Q : Les origines de la joaillerie remontent à des temps immémoriaux. Est-il encore possible de créer des bijoux totalement nouveaux ?

R : Tout dépend ce que l’on entend par « bijoux nouveaux ». On peut parler de matériaux nouveaux. Certains musées possèdent des collections de bijoux contemporains extraordinaires, par exemple la Pinakothek de Munich. Le Québec est d’ailleurs en bonne position dans la recherche de bijoux innovants.

Pour ma part, je travaille plutôt dans le secteur de la haute joaillerie, où les codes sont plus restreints. J’utilise peu de matières hors les métaux précieux et les pierres précieuses et fines. J’utilise aussi du bois.

Le caractère novateur de mes créations réside davantage dans mon approche, qui consiste à encenser la vie de chaque personne. Les pièces qui en résultent sont tellement intimes que peu d’entre elles se retrouvent ensuite en salle des ventes à Genève ou à New York. Elles sont plutôt transmises d’une génération à l’autre, écho de l’histoire de celles pour qui elles ont été conçues.

Q : Votre matière première, où vous la procurez-vous ?

R : Je n’achète ma matière première que lorsque j’ai une commande. Mes fournisseurs sont partout dans le monde entier. Et je les connais très bien, ce qui m’assure la traçabilité irréprochable des pierres et de l’or que je choisis. Je tiens beaucoup à cette dimension de mon art.

Q : Croyez-vous aux pouvoirs des pierres ?

R : Il est assez délicat de parler des pouvoirs des pierres. À chacun ses croyances, en cela comme en tout. Il y a toutefois une très belle bible de lithographie qui aborde cet aspect. Je me suis amusée à y jeter un œil à certaines occasions à mes débuts. Je porte depuis 15 ans à la main gauche un saphir rose non chauffé. Dans cet ouvrage, on affirme que le saphir rose permet au porteur de réaliser ses rêves, alors…

Q : Qui est la femme Édéenne ?

R : Édéenne est d’origine québécoise, née à Longueuil. Elle a voulu accomplir un premier rêve en allant écrire sa thèse à Paris. Elle y a rencontré le père de ses deux filles. A exercé plusieurs métiers en France, essentiellement autour du cinéma et des arts, puis après son divorce  a continué d’y vivre afin de ne pas écarteler ses enfants entre deux continents.
Édéenne est une femme opiniâtre qui a changé de vie à 45 ans, qui voit le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, qui veut déceler la beauté de la vie dans ce monde devenu violent, qui croit au potentiel que chacun détient quelles que soient ses croyances, qui aime l’autre, qui a une aptitude à écouter et qui s’est donné comme fonction de témoigner de cet autre.

Q : Selon vous, quel est le summum du luxe ?

R : Prendre le temps ! Regarder, partager, vibrer, résonner avec ses enfants, son amoureux, la nature, la peinture, la danse, la musique… Oh oui, la musique ! Avec seulement les sept notes d’une portée, on peut faire chavirer un cœur et l’âme avec.

Les essentiels d’Édéenne :​

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